mercredi 15 juillet 2015

La menthe n'était pas fraîche...et Fabien non plus !

Etape 5 : Bourg St Maurice – Mont Cenis  98 km, 2900 m de dénivelé.

Météo : beau temps. Température : vallées 34°, sommet de l’Iseran 23°. Vent fort dans la vallée de la Maurienne et pour l’ascension du Mont Cenis.

Tout commence par la montée sur Val d’Isère. Une trentaine de kilomètres plutôt pénibles à cause d’une circulation dense d’autochtones pressés d’aller desservir Tignes et Val d’Isère. Après le col de l’Iseran change de visage et nous offre enfin 17 km d’ascension en plus, cette fois dans des panoramas magnifiques et au calme côté circulation. Montée jusqu’à 2 770 m donc, c’est le col le plus haut de France.

Restauration à Bonneval sur Arc dans la descente, et là, le drame, mais j’en reparlerai plus tard…
La vallée de la Maurienne est brulante et ventée, puis l’ascension du col du Mont Cenis amène un peu de fraîcheur mais toujours beaucoup de vent : un long lacet avec Eole de face, un autre dans le dos. Sommet du col à 2050 m.

Notre hôtel est perdu juste dessous le barrage du lac du Mont Cenis (pourvu que ça tienne !) à 1900m d’altitude. L’hôtel Malamot (une excellente adresse !) est un ancien bâtiment EDF datant de la construction du barrage, reconverti en auberge. Pas de réseau téléphonique, internet  erratique (d’où l’absence de résumé immédiat ?), ni télé dans les chambres, hôtel dépouillé, patron et personnel très sympa qui occupe les lieux depuis près de 30 ans. Repas du soir pantagruélique et succulent. Nous profitons de la montagne et d’une escale à près de 2000 m d’altitude pour se refaire quelques globules rouges en plus.

Demain l’Italie !

Retour sur le drame du jour : Fabien n’a pas calé à table mais dans le dernier col, monté au ralenti. J’ai mené l’enquête, avec les méthodes utilisées lors des catastrophes aériennes où le moindre détail compte. D’abord les faits : hier midi déjà, il m’inquiétait, galettes complètes au sommet du col des Saisies. Le soir gros repas (excellent et copieux) le jeune avait déjà commencé à abuser gravement. D’accord il me largue dans les cols, mais à table je reste le leader incontesté. Aujourd’hui,  Fabien commet une troisième erreur alimentaire qu’il paie cash : un zombie dans l’ascension du Mont Cenis, trois équipiers et une équipière obligés de décrocher pour l’attendre et de le tracter jusqu’en haut du col. Pour un leader ça fait désordre ! Mais bon, Nibali a des problèmes lui aussi…
Reconnaissons à Fabien qu’il était toujours devant jusqu’ici, alors que Nibali…J
Revenons sur l’enquête : j’ai repris un à un toute la liste de ce qu’il avait mangé entre hier soir et ce midi, un travail de titan tellement il bouffe mais qui n’a pas été inutile, la conclusion s’imposa rapidement, jugez plutôt.
Voici la liste des plats et autres ingrédients consommés en 3 repas,  vous allez comprendre tout de suite le problème :
·         Du pain (beaucoup, même la mie)
·         Du fromage (énormément et de différentes sortes)
·         De la charcuterie (l’équivalent d’un sanglier entier)
·         Du porc en sauce avec des pâtes (en complément de la charcuterie en entrée)
·         Des galettes complètes (fromage – œuf – jambon pour les non Bretons)
·         Du fromage blanc enrichi avec de la crème fraîche (en pré-dessert)
·         Un tiramisu (en dessert)
·         Des crêpes au chocolat avec chantilly
·         Un diabolo menthe

Et là j’ai tout compris. Si notre petit jeune si sympa mais manquant encore d’expérience n’avançait plus dans le dernier col, c’est à cause de…


 la menthe du diabolo, certainement pas fraîche !

Au sommet avec Fabien

Christophe égaré ?




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