En solo, plein Pô !

Etape 8 :  Casteldelfino – Lac de Viverone – 171 km ; 415 m de dénivelé

Météo : Grand beau. Canicule, 36°. Vent absent.

J’ai quitté temporairement la montagne pour mettre cap au nord pour dix jours, en battant mon record de température sur ce tour, 36° dans la plaine du Pô ! Ceci dit les cyclistes des Rugissants qui sont bien rentrés sur Aix en Provence aujourd’hui ont eu 39° sur la route à Sisteron…

( Plus d’infos sur les Rugissants )

Le Pô

Donc comme j’ai passé la journée la tête dans le four, thermostat 7, j’ai abondamment utilisé les « fontaines de vie » présentes pratiquement dans tous les villages. L’eau du bidon était chaude mais le thé n’était pas compris. 

La canicule n’a rien lâché aujourd’hui car même l’eau du lac de Viverone à l’arrivée était à environ 30°. Impossible de se rafraîchir en s'y baignant, jamais vu ça ! Comme dans la chambre il doit faire un petit 40°, j’envisage de dormir dans le frigo de l’hôtel. 
Vu les températures actuelles, il serait peut-être temps d'arrêter de réchauffer la planète ! Commencez à faire un peu de vélo, d'abord le tour de votre pâté de maisons et puis de la commune, du canton, du département, de la région, du pays, du continent. Stop ! Faut simplifier tous ces découpages. 

Arrivée, le lac de Viverone

Environ 90 km sur les 170, dans des routes aux longues lignes droites et au décor moyen : plaine du Pô, morne plaine ! 
Ici c’est maïs-kiwi-maïs-kiwi, et surtout, maïs ! Quelques autres fruitiers quand même, d’ailleurs les marchand(e)s de pêches au bord des routes les vendent à 0,50 € le kg. Ce serait dommage de s’en priver. J'en prend un kilo, comme si je n'étais pas assez lourd...

maïs

kiwis

Qui a dit que les routiers sont sympas ? Pas moi en tout cas, car sur les longs rubans d’asphalte sans aucun dégagement latéral, j’ai trois fois failli finir dans les champs de maïs, ou de kiwis, je ne sais plus trop !

Autre particularité de la plaine du Pô, les dames noires qui poussent au bord des champs de maïs comme des champignons. Habillées légèrement, avec un « e amore ! » à mon passage, je ne savais pas que j’avais un fan club jusqu’ici ! 
On l’aura compris, la prostitution est délocalisée à la campagne autour de Turin.

Signalons encore des petits problèmes d’itinéraires : + 10 km à l’arrivée je ne m’en sort pas trop mal. Et j’apprends de nouveaux mots en Italien en demandant mon chemin. Le mot du jour : « semaforo » qui veut dire « feu ». Et les Italiens sont avenants, sauf les camionneurs.

Il faut dire que la « navigation » autour de Turin n’est pas toujours facile. Quand tu n’as pas de GPS, tu as intérêt à avoir un bon road book. Quand ça ne suffit pas, de bonnes cartes. Quand ça ne suffit pas, du flair. Quand ça ne suffit pas… du pot ! Ça tombe bien, j’étais dans la bonne plaine…

Dans la plaine du Pô je suis surpris aussi de ne trouver aucun panneau indiquant Amsterdam, mais bon, admettons !  :-)

Demain la route du lac Majeur sera belle ! Bellissima, je la connais déjà, mais pas à vélo.