Etape 4 : Cluses – Bourg Saint Maurice 126 km, 4100 m de dénivelé.
Météo : beau temps très chaud, quasiment pas un
nuage. Température : vallées 34°, sommet du Cormet de Roselend : 26°.
Vent anémique.
Quatre cols au programme du jour, c’est l’étape la
plus difficile. Elle se fera sans un nuage dans le ciel et … sur la
route ! Tout le monde montera entre 3 et 4 cols, avec aisance malgré la
difficulté et la chaleur.
Alors commençons par un grand bravo à tous les gars
et à notre exceptionnelle fille (Laure) !
Et maintenant, approfondissons certaines notions:
Tout d'abord, qu’est-ce qu’un col ?
Prenons
l’exemple du Grand Colombier que nous avons monté avant-hier et de la
Colombière, le premier col de ce jour. Monsieur Grand Colombier est du genre
brutal, voir saignant, le genre à frapper ses enfants, en l’occurrence les
cyclistes qui essaient de le franchir. Madame Colombière n’est guère plus
tendre, question de famille sans doute. Pas facile de la monter, la
bougresse ! (non, il n’y a rien de sexuel là-dedans, c’est vous qui êtes
mal intentionné…)
A côté le col des Aravis qui succéda à la Colombière
est un col prévenant, doux pour ses usagers, aux pourcentages modérés. Voilà un
col qui sait se tenir mais qui manque un peu de piquant du coup, on ne peut
tout avoir. Par contre son sommet offre une vue exceptionnelle sur sa majesté
le Mont Blanc. Bonheur des yeux…
En troisième le col des Saisies, ses pentes moyennes
(plus que les Aravis) et à son sommet la station de ski (l’hiver) et descente
de VTT (l’été) des Saisies qui nous offre une pause restauration bienvenue.
Nous descendons ensuite sur Beaufort, histoire de nous
retrouver au pied de l’assez difficile et d’une grande beauté Cormet de
Roselend (c’est le nom de ce dernier col, un nom d’une certaine noblesse et il
faut reconnaitre qu’il n’en manque pas, splendide !) Au passage, achat d’un
fromage, ce serait dommage de passer à côté du Beaufort. Normalement prévu en
dégustation à l’apéro dès ce soir.
Autre explication importante pour le profane, qu’est
ce que la pente d’un col ?
5 %, 10 %, 15%, plus, que cela signifie t-il
exactement ?
Prenez un triangle ABC rectangle en B, je ne vous
apprendrai rien en vous disant que la tangente en A est égale au côté opposé
sur le côté adjacent et que…
Non j’ai peur de vous perdre et que vous preniez la …
tangente, alors faisons plus simple.
Imaginez que vous avanciez de 100 m horizontalement et
que vous montiez verticalement ensuite de 15, et bien vous êtes dans le dur car
c’est une pente à 15%. Evidemment le cycliste évolue sur l’hypoténuse du
triangle sus nommé, sinon c’est un autre sport, ça s’appelle de
l’alpinisme ! Mais bon c’est encore un peu confus je le sens bien.
Alors je vais vous donner une échelle simple,
accessible au profane :
Pente de 0 à 5 % : cycliste heureux, décontracté
et ouvert à autrui, souriant et prêt à rire de n’importe quelle blague de Serge
(notre pourvoyeur officiel sur ce périple).
Pente de 6 à 10% : cycliste concentré, tendu vers
la performance, moins ouvert à autrui et peu réceptif aux blagues de Serge.
Pente de 11 à 15% : cycliste irascible et râleur,
tendu tout court, refusant tout contact avec l’extérieur. Les blagues de Serge
ne passent plus.
Pente supérieure à 15% : cycliste agressif avec
ses congénères, avec tentations suicidaires ou meurtrières, c’est selon le
tempérament de chacun. Serge n’a pas trop intérêt à sortir une blague…
Pente de 22% : zone de la mort…
C’est plus clair désormais ?
Dernière notion importante : la zone de confort
Il s’agit d’un niveau d’intensité physique qui permet
de gravir un col (voir plusieurs) tout en restant légèrement en dedans. Parfois
utilisé pour des raisons plus ou moins nobles. Avantage : on rit des
blagues de Serge, même si elles sont moyennes, ce qui arrive parfois…
Le Mont Blanc depuis le sommet du col des Aravis
Lac de Roselend dans le col du Cormet de Roselend
Lolo à vélo
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